
L’acharnement du Président de la République et du Premier Ministre à imposer la Loi Travail, sans l’avis du Parlement [1] et contre une majorité de citoyens pourrait s’expliquer par deux raisons :
Une conversion complète au libéralisme qu’il s’agit de réaffirmer.
Un effort désespéré pour éviter un naufrage électoral en 2017 en flattant opportunément l’électorat du camp opposé .
Ces deux raisons ne sont pas contradictoires ; elles ont leur pertinence, même si rien n’oblige à les partager.
Là où l’on s’interroge, c’est lorsque que le pouvoir [2] menace d’interdire "certaines" manifestations de la CGT contre la loi El Khomeri, sous le prétexte de sa prétendue collusion avec les casseurs.
On a pas l’impression que l’état d’urgence ait fait preuve jusqu’ici d’une grande efficacité pour prévenir les actes terroristes. En revanche son instrumentation permet de justifier les restrictions à la liberté de manifester .
N’oublions pas qu’en 2017, ce sera au mieux "Les Républicains [3]", au pire "Le Front National [4]" qui profiterons de ces reculs de la Démocratie.
La ligue des Droits de l’homme a fait savoir dans un communiqué daté du 21 juin, son intention d’appeler à manifester au côté des syndicats si la manifestation projetée le 24 juin était interdite par le gouvernement. Le Cercle Condorcet de Paris devrait se joindre à cet appel.