Les basculements à l’œuvre dans le monde s’accélèrent. Nous assistons à la montée inexorable des grands pays émergents : Chine, Inde, Brésil…, alors que les États Unis d’Amérique présentent les signes d’une perte d’hégémonie qui prendra encore de nombreuses années et qu’il convient désormais d’accepter la fin de la domination de l’Occident dans le monde. Par ailleurs, les secousses qui affectent l’Afrique du Nord montrent que les populations de la planète sont de moins en moins disposées à accepter leur mise en coupe réglée par des classes oligarchiques qui confisquent les ressources de leurs pays à leur profit et ces réactions pourraient avoir des prolongements dans d’autres parties du monde. Dans ce bouleversement de l’ordre établi, l’Europe n’en finit pas de chercher sa voie, parasitée par les tentations nationalistes de plusieurs de ses composantes qui ne se rendent pas compte de ce qu’elles réduiraient nos pays à l’état de confettis dans le grand jeu mondial si elles étaient menées à leur terme. Heureusement, l’Europe continue à démontrer que c’est lorsqu’elle est acculée qu’elle parvient dans la douleur à inventer les solutions qui lui permettent de survivre et de progresser. Espérons qu’il en sera ainsi à l’avenir et que, alors que la zone euro compte un membre de plus, les idées chimériques de sa fragmentation en zone du Nord et zone du Sud, pour ne pas évoquer les velléités de sortie de l’Allemagne ou d’autres pays, auront démontré leur caractère vain.
Dans cette époque troublée mais passionnante, surtout, ne remettons pas en cause, sous l’influence de la panique habillée avec les habits de la recherche de la compétitivité, les grandes avancées culturelles et sociales. Comme nous l’a demandé Stéphane Hessel, notre ami et brillant fondateur, sachons nous indigner contre les entreprises de démantèlement en cours des courageuses innovations qui ont suivi la Seconde Guerre Mondiale qu’il s’agisse de la mise en place d’un solide système de protection sociale ou de la construction d’un Service public, notamment, mises à mal au nom d’une conception perverse de la concurrence et du rôle du secteur privé. Redonnons force aux valeurs qui ont toujours été les nôtres pour réorienter le monde dans une direction salutaire au lieu de laisser la folie mortifère des puissances d’argent détruire notre économie et nous engloutir avec elle.
Dans la ligne de ses travaux et recherches menées en 2010, le Cercle Condorcet de Paris continue à tracer son sillon et convie ses membres à resserrer les rangs. Déjà la réunion conviviale avec Stéphane Hessel le 8 janvier a été une pleine réussite et nous a permis de l’assurer de notre soutien au moment où les attaques à son encontre sont stimulées par le succès de son opuscule « Indignez-vous ! ». Un compte-rendu de son intervention sera disponible dans notre prochaine Lettre. Le 2 mars, Marcel Gauchet nous donnera sa vision sur le système éducatif et les réformes dont il devrait faire l’objet en France. Par ailleurs, le Cercle, avec un texte de Maurice Bertrand et Jean Lyon, sur le thème « Retraites, fiscalité et injustice sociale », dispose d’un nouvel outil qui sera exploité par sa « commission de l’économie ».
Les basculements à l’œuvre dans le monde s’accélèrent. Nous assistons à la montée inexorable des grands pays émergents : Chine, Inde, Brésil…, alors que les États Unis d’Amérique présentent les signes d’une perte d’hégémonie qui prendra encore de nombreuses années et qu’il convient désormais d’accepter la fin de la domination de l’Occident dans le monde. Par ailleurs, les secousses qui affectent l’Afrique du Nord montrent que les populations de la planète sont de moins en moins disposées à accepter leur mise en coupe réglée par des classes oligarchiques qui confisquent les ressources de leurs pays à leur profit et ces réactions pourraient avoir des prolongements dans d’autres parties du monde. Dans ce bouleversement de l’ordre établi, l’Europe n’en finit pas de chercher sa voie, parasitée par les tentations nationalistes de plusieurs de ses composantes qui ne se rendent pas compte de ce qu’elles réduiraient nos pays à l’état de confettis dans le grand jeu mondial si elles étaient menées à leur terme. Heureusement, l’Europe continue à démontrer que c’est lorsqu’elle est acculée qu’elle parvient dans la douleur à inventer les solutions qui lui permettent de survivre et de progresser. Espérons qu’il en sera ainsi à l’avenir et que, alors que la zone euro compte un membre de plus, les idées chimériques de sa fragmentation en zone du Nord et zone du Sud, pour ne pas évoquer les velléités de sortie de l’Allemagne ou d’autres pays, auront démontré leur caractère vain.
Dans cette époque troublée mais passionnante, surtout, ne remettons pas en cause, sous l’influence de la panique habillée avec les habits de la recherche de la compétitivité, les grandes avancées culturelles et sociales. Comme nous l’a demandé Stéphane Hessel, notre ami et brillant fondateur, sachons nous indigner contre les entreprises de démantèlement en cours des courageuses innovations qui ont suivi la Seconde Guerre Mondiale qu’il s’agisse de la mise en place d’un solide système de protection sociale ou de la construction d’un Service public, notamment, mises à mal au nom d’une conception perverse de la concurrence et du rôle du secteur privé. Redonnons force aux valeurs qui ont toujours été les nôtres pour réorienter le monde dans une direction salutaire au lieu de laisser la folie mortifère des puissances d’argent détruire notre économie et nous engloutir avec elle.
Dans la ligne de ses travaux et recherches menées en 2010, le Cercle Condorcet de Paris continue à tracer son sillon et convie ses membres à resserrer les rangs. Déjà la réunion conviviale avec Stéphane Hessel le 8 janvier a été une pleine réussite et nous a permis de l’assurer de notre soutien au moment où les attaques à son encontre sont stimulées par le succès de son opuscule « Indignez-vous ! ». Un compte-rendu de son intervention sera disponible dans notre prochaine Lettre. Le 2 mars, Marcel Gauchet nous donnera sa vision sur le système éducatif et les réformes dont il devrait faire l’objet en France. Par ailleurs, le Cercle, avec un texte de Maurice Bertrand et Jean Lyon, sur le thème « Retraites, fiscalité et injustice sociale », dispose d’un nouvel outil qui sera exploité par sa « commission de l’économie ».