Le jeudi 20 juin 2019 de 19h à 21h
Maison des Métallos
Salle Rol-Tanguy,
94 Rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris
Métro : Parmentier, Couronnes
L’ Europe après les élections au parlement européen:
Peut on encore penser l’Europe sans peurs et sans reproches?
Avec
ambassadeur de France
Les élections européennes ont eu lieu. La campagne qui les a précédées a montré les signes d’une segmentation des citoyens européens en au moins trois groupes : ceux qui sont opposés à l’union européenne qui leur parait réduire les pouvoirs nationaux, ceux qui sont favorables à une union européenne intégrant plus de politiques, sociale et environnementale, et moins de marché, ceux qui souhaitent infléchir la construction actuelle vers une union qui renforcerait la résistance des pays européens aux difficultés nées de la globalisation. Bien sûr, on pourrait trouver d’autres apparie-ments ou distinctions. Mais beaucoup témoignent d’un désenchantement plus ou moins fort devant ce qu’est devenue l’Union Européenne depuis quarante ans qu’existe le Parlement élu au suffrage universel.
Tout le monde semble s’accorder pour affirmer que la construction européenne doit être repensée. Certains le font en la quittant (Le Brexit ), d’autres en agitant l’idée de la replier sur des alliances nationales, enfin quelques uns espèrent d’une fédération de nations mieux organisée la capacité de proposer un avenir meilleur aux citoyens européens.
Ce qui ressort le plus souvent des discours et des projets ce sont les peurs de voir l’union euro-péenne réduire nos capacités de citoyens. On reproche aussi à l’Europe de ne plus pouvoir réaliser ce qu’elle nous promettait : un monde sans guerre, de prospérité et de solidarité. Et d’avoir perdu peut-être son utilité.
L’idée d’associer les forces européennes pour constituer une puissance économique et politique semble nettement en berne. Face aux grandes puissances, l’union européenne ne parvient pas à dégager des positions communes qui lui donnerait une stature politique. La concurrence entre ses pays constituants n’est pas seulement économique, elle est aussi politique. De plus, les nationa-lismes qui se développent se réfèrent à des idéologies proches, selon les cas, de celles de Trump ou de Poutine, conçues hors d’Europe et souvent contre elle. Dans le « concert des nations », que pourrait espérer une Europe si elle se trouvait quittée par ses nations et par une partie de ses citoyens?
Pierre Vimont a accepté de nous faire partager les analyses qu’il tire de nombreuses années pas-sées à Bruxelles comme représentant de la France mais aussi comme Secrétaire Général aux affaires extérieures de l’Union, avec Lady Ashton, puis Fédérica Moghérini. Il en débattra avec nous.
Bernard Wolfer
Président du Cercle Condorcet de Paris
*Pierre Vimont est ambassadeur de France. Il a été notamment en poste à Bruxelles auprès de l’UE et à Washington, comme ambassadeur. Il a été directeur de cabinet d’Elisabeth Guigou aux Affaires européennes, de Dominique de Villepin aux affaires étrangères (et aussi de Michel Barnier et de Philippe Douste-Blazy). Il a occupé plusieurs postes à l’administration des affaires étrangères
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