L’acharnement du Président de la République et du Premier Ministre à imposer la Loi Travail, sans l’avis du Parlement [[grâce à l’article 49-3]] et contre une majorité de citoyens pourrait s’expliquer par deux raisons:
– Une conversion complète au libéralisme qu’il s’agit de réaffirmer.
– Un effort désespéré pour éviter un naufrage électoral en 2017 en flattant opportunément l’électorat du camp opposé .
Ces deux raisons ne sont pas contradictoires; elles ont leur pertinence, même si rien n’oblige à les partager.
Là où l’on s’interroge, c’est lorsque que le pouvoir[[{« A un moment où la France accueille l’Euro, où elle fait face au terrorisme, il ne pourra plus y avoir d’autorisation de manifester si les conditions de la préservation des biens et des personnes et des biens publics ne sont pas garanties } », a déclaré le chef de l’Etat, le mercredi 15 juin,selon Stéphane Le Foll.]] menace d’interdire “certaines” manifestations de la CGT contre la loi El Khomeri, sous le prétexte de sa prétendue collusion avec les casseurs.
On a pas l’impression que l’état d’urgence ait fait preuve jusqu’ici d’une grande efficacité pour prévenir les actes terroristes. En revanche son instrumentation permet de justifier les restrictions à la liberté de manifester .
N’oublions pas qu’en 2017, ce sera au mieux “Les Républicains [[ Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite pour 2017, s’est prononcé le 15 juin 2016 sur RTL pour l’interdiction{ “des manifestations qui constituent une menace évidente à l’ordre public”}, au lendemain des défilés contre la loi travail, émaillés d’incidents. ]]”, au pire “Le Front National[[PARIS (AFP) –
Marine Le Pen, présidente du FN, a prôné vendredi l’interdiction de toutes les manifestations en période d’état d’urgence et accusé le gouvernement de “profiter” de ce régime prolongé jeudi par le Parlement pour faire adopter la loi travail.
Faut-il interdire toutes les manifestations ? “En situation d’état d’urgence, il n’y a pas de manifestation”, a-t-elle répondu sur Europe 1.]]” qui profiterons de ces reculs de la Démocratie.
La ligue des Droits de l’homme a fait savoir dans un [communiqué->http://www.ldh-france.org/sujet/libertes/] daté du 21 juin, son intention d’appeler à manifester au côté des syndicats si la manifestation projetée le 24 juin était interdite par le gouvernement. Le Cercle Condorcet de Paris devrait se joindre à cet appel.