Participaient : Robert Bistolfi, Marie-Claire GERMANAUD, Philippe LAZAR, Françoise LE BERRE, Jean-Loup MOTCHANE, Jean-Pierre PAGÉ, Geneviève PETIOT, Pierre CHARTIER
Excusé : François BARRÉ
Un certain nombre de textes commençant à circuler au sein du groupe, la réunion s’engage autour des aménagement possibles du site internet du Cercle, de telle sorte que les échanges et réactions puissent s’opérer plus facilement. Jean-Loup Motchane, qui gère le site, propose de créer un espace spécial à l’intérieur de celui-ci, accessible à l’aide d’un code communiqué aux seuls membres du groupe et sur lequel chacun pourrait mettre ses textes. Ainsi, tout ce qui se produirait serait immédiatement à disposition.
Il est bien précisé que les textes ne seraient pas d’emblée mis sur le site général accessible à « tout public » ; en revanche, si le groupe « culture » en décide, certains pourraient l’être.
Jean-Pierre Pagé invite alors chacun à s’exprimer sur le texte de synthèse et de recentrage des débats antérieurs qu’il a rédigé et qui a été communiqué à tout le monde avant cette réunion.
Marie-Claire Germanaud, tout en se déclarant attachée au thème de la « ville », souhaite que l’on évite d’utiliser la terminologie : « politique de la ville » qu’elle estime trop connotée et de nature à instrumentaliser notre réflexion dans un sens trop politique. Par ailleurs, elle estime que, dans le texte de synthèse, la dimension économique – par trop absente (les aspects socio-culturels ne sont pas les seuls à envisager ) – devrait être ré-introduite. Elle propose également de modifier l’intitulé du point 5 : « le problème du foncier et la municipalisation des sols ». Elle se déclare d’accord avec les positions développées par François Barré dans son texte : « Habiter le monde » (sur les droits d’auteurs). Elle s’interroge toutefois : « devons-nous commencer par là ? », tout en convenant que c’est bien une dimension de la question « espace public-espace privé » que nous avons retenue pour notre réflexion. Elle pense que nous devrions en débattre.
Philippe Lazar se déclare embarrassé par les différents thème listés dans le document. Il considère, en outre, que l’intitulé « unité-diversité » est trop artificiel et propose de retenir plutôt : « espace public – espace privé », terminologie qui conviendrait davantage à tous les points énumérés, à l’intérieur de laquelle nous retrouverons d’ailleurs la notion « d’unité-diversité ».
Il apparaît au groupe, à ce moment de la discussion, que ce pourrait être une bonne appellation pour notre groupe, préférable à celle de « groupe culture » qui ne traduit plus notre sujet d’étude.
Philippe Lazar poursuit en disant qu’il est bien d’avoir tous ces points de repère, qu’il faudra les réutiliser avec souplesse, sachant qu’il faut être pragmatique et que tout schéma est provisoire.
La question qui subsiste étant néanmoins : « Comment pouvons-nous commencer ? »
Geneviève Petiot acquiesce à ces propositions.
Robert Bistolfi trouve le document « parfait », mais encore trop vaste dans ses propositions .
La problématique : « espace public-espace privé » lui convient bien. Il voit là un travail intéressant de réflexion collective qui nous engage sur une longue période (travail qu’il conviendra de présenter à l’ensemble du Cercle). Sur « le fond », il pense qu’il serait intéressant de s’attacher au déplacement de la frontière entre ces deux notions : « espace public-espace privé », nouveaux lieux de création d’une convivialité. Il note au passage la nécessité de manier avec précaution l’expression « multiculturalisme ».
Geneviève Petiot, en tant que linguiste, attire notre attention sur l’utilité de se mettre d’accord sur le sens des mots, notamment s’agissant de ces deux termes – « privé » et « public » – et sur leur évolution respective au cours de ce dernier demi siècle.
Jean-Loup Motchane trouve cette suggestion intéressante, la dimension historique étant fondamentale.
Qui plus est, « espace public » et « espace privé » sont des notions qui se déclinent dans des domaines très divers.
Marie-Claire Germanaud pense que nous devrons en permanence « recadrer » notre sujet au fur et à mesure de l’avancée de nos travaux et qu’il conviendra également d’utiliser le matériau que nous fournit l’actualité.
Jean-Loup Motchane souhaite sur ce point que chacun fasse des propositions de réflexion sur ce binôme « espace public »/« espace privé », en général, et pas seulement dans le cadre de la ville. Il est suivi sur ce point par Philippe Lazar qui suggère : « la ville comme réservoir d’approche, mais pas seulement ».
Marie-Claire Germanaud propose de laisser foisonner les propositions de chacun pendant un certain temps (2à 3 mois) et focaliser ensuite.
Robert Bistolfi est d’accord sur l’intérêt de la remise en perspective historique des notions « espace public » et « espace privé ». Chacun devrait proposer des « papiers » sur ce thème. Il suggère même de formaliser une problématique du déplacement de la frontière entre les deux notions.
Jean-Pierre Pagé revient sur les plénières du Cercle sur des sujets de nature à alimenter la réflexion du groupe. Des noms sont avancés : Henry Godin, David Mangin, Jean-Claude Bailly, Jean-Luc Nancy, Nicolas Michelin, Olivier Mongin…
Jean-Loup Motchane suggère une plénière sur la dialectique « espace public »/« espace privé » et l’évolution historique de ces concepts. Il est appuyé sur ce point par Pierre Chartier qui met en évidence la nécessité de poser des questions à l’histoire pour comprendre l’évolution des mots et des choses.
Philippe Lazar, pose la question de l’organisation dans le temps et celle de (des) approche(s) à privilégier :
– approche architecturale ?
– approche historique ?
– approche lexicologique ?
– approche juridique ? etc…
pensant pour sa part que les approches historiques et juridiques seraient à privilégier, en premier.
Il fait ensuite quelques propositions de noms : Pierre Rosanvallon, Jean-Michel Bellorgey, Godar. Le nom d’Edgard Pisani est aussi évoqué (sur les aspects de la gestion de la ville).
Robert Bistolfi propose que l’on ait également une réflexion sur la laïcité et, là aussi, le déplacement des frontières. Il indique les noms d’Émile Poulat et du penseur allemand P. Slöeterdjik.
Jean-Pierre Pagé conclut la réunion en demandant à chacun de réfléchir aux suggestions qui ont été faites. Il se dit soucieux d’éviter la dispersion entre les sujets qui tend toujours à réapparaître et de bien resserrer le travail du groupe autour du thème « espace public/espace privé » en prenant la « ville » comme cadre privilégié. Il suggère que l’on se donne encore un peu de temps pour choisir l’angle d’attaque parmi ceux qui ont été proposés par Philippe Lazar, à cet égard le nom de Jean-Michel Bellorgey semblant faire l’objet d’un consensus du groupe. La suggestion de Geneviève Petiot de faire une analyse historique des évolutions respectives des concepts de « public » et de « privé » est retenue. Enfin, puisque le groupe n’a pas eu le temps d’examiner le texte de François Barré, « Habiter le Monde », au demeurant parvenu peu de temps avant la réunion de telle sorte que peu l’ont lu, il propose, avant qu’un débat soit organisé sur ce texte, que les membres du groupe qui le souhaitent communiquent leurs réactions sur Internet.
La prochaine réunion du groupe est fixée au lundi 13 février 2006
Elle se tiendra de 18h30 à 20h à la Ligue de l’enseignement
Salle 11 (sous-sol)