Hommage à Jean-Paul Blais

Membre et administrateur du Cercle Condorcet de Paris, Jean Paul Blais est décédé le 15 mars 2018.

Géographe sociologue et urbaniste, Jean Paul a débuté sa carrière dans les années 1970 à Tunis, où il a épaulé l’Association pour la Sauvegarde de la Medina de Tunis, s’opposant avec succès à la réalisation d’une pénétrante routière.

Il est devenu en 1986 Secrétaire général de la Fédération Nationale des Conseils d’Architecture et d’Urbanisme, collaborant avec les élus locaux soucieux de la qualité de l’environnement architectural.

A partir de 1994, il a conçu et animé les programmes de recherches du Plan-Urbanisme-Construction-Architecture, tout en enseignant à l’École des Ingénieurs de la Ville de Paris ainsi qu’à l’École nationale des Ponts et Chaussées. A l’EIVP il a repris la pratique initiée à Tunis des promenades urbaines, arpenteur de la ville, considérant qu’elle était le produit de l’histoire et des hommes. Il en faisait le terrain de ses cours. Il est l’auteur de “À la Bastille…” (éditions l’Harmattan – collection Carnets de ville), un voyage dans le temps et dans l’espace autour de cette place parisienne. Jean Paul Blais considérait l’urbanisme comme un art de construire les villes au service des hommes, et pas seulement comme des techniques. Compagnon de route de l’association “La rue de l’avenir”, il intervenait sur le mobilier urbain pour l’aménagement de la rue, l’un de ses thèmes de réflexion favoris. Retraité, il exerçait l’activité bénévole de commissaire-enquêteur. Il était notamment en charge de l’enquête sur l’aménagement des berges de la Seine et s’intéressait particulièrement au mal logement, s’impliquant dans divers programmes ou auprès d’associations, comme la Fondation Abbé Pierre et au logement des immigrés. Au Cercle Condorcet, il nous a apporté cette connaissance intime des questions du Logement.

Ses qualités d’écoute, d’honnêteté, de bienveillance, d’attention aux autres et au public ; sa subtilité, son calme et sa douceur frappaient tout ceux qui l’ont connu.

Je le connaissais personnellement depuis 1968. C’est donc aussi un ami qui a disparu.

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