Israël et Palestine – Pas de paix sans justice

Avec Alain Gresh

Mercredi 15 mai 2024, Ligue de l’enseignement, 3 rue Juliette Récamier, Paris 7ème

Alain Gresh est journaliste et écrivain. Il a été rédacteur en chef du Monde diplomatique, et est aujourd’hui directeur du journal en ligne OrientXXI.info. Il a écrit de nombreux livres sur le conflit Israël-Palestine dont il est un expert reconnu.

Son dernier livre Palestine, Un peuple qui ne veut pas mourir, (Les Liens qui libèrent) vient de paraitre.

Source image : Wikipédia

Il est difficile aujourd’hui de parler de paix entre israéliens et palestiniens, tant les conflits expriment violence, voire haine, des uns envers les autres. Les éléments les plus extrémistes veulent la disparition de l’autre. Depuis les années 2000, les israéliens et les occidentaux considéraient la question palestinienne comme « une page tournée ». Une population enfermée à Gaza, souvent décrite comme une prison à ciel ouvert, contenue en Cisjordanie et à Gaza, séparée par des murs de béton. Les manifestations régulières, notamment par les intifadas, étaient réprimées comme des opérations de police, masquant la colonisation progressive des territoires palestiniens et leur éviction.

La révolte de ceux-ci était systématiquement considérée comme illégitime, bien que l’occupation de leurs terres fût illégale selon les décisions de l’ONU et qu’ils auraient dû être défendus dans leurs droits, niés par les autorités israéliennes.

Même les dirigeants arabes, soutiens anciens des Palestiniens, avaient considéré la gestion par Israël du « problème » satisfaisante à bien des égards, la création d’un État palestinien n’étant pas souhaitable selon leurs intérêts. Peut-on s’étonner du 7 octobre 2023 et de sa violence apparue cataclysmique ? Il témoigne à tout le moins que la question palestinienne n’était pas résolue.

Plusieurs millions de Palestiniens ne peuvent disparaitre sous des formes de soumissions. Les injustices et les torts qui leurs sont faits alimentent la colère, la révolte et à un certain point, la haine de l’Autre. Comment faire la paix désormais ? Est-elle encore possible ?

Au moment des accords d’Oslo, la reconnaissance réciproque avait été une condition nécessaire au processus. Il semble qu’elle n’était pas suffisante.

Pour Alain Gresh, la paix ne pourra se faire sans que la justice soit rétablie entre ces deux peuples. Pas simplement en termes de droit, mais en termes de libertés retrouvées, d’égalité reconnue, d’humanité partagée peut-être.

Il vient nous exposer son analyse de ce conflit maintes fois recommencé pour examiner les conditions d’une paix souhaitable et que l’on aimerait possible.

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