TOUT se passe comme si notre monde retenait son souffle… dans l’attente des changements profonds qu’exige la situation. Attente d’une solution à la crise de la zone euro, non pas l’impossible éclatement qui ne bénéficierait à personne, mais une démarche plus offensive et dynamique que la plongée vers on ne sait quel abîme.
Attente d’une solution à la montée de la dette des États-Unis dont le président est pris en tenailles entre les diktats suicidaires du Parti républicain et l’impératif de la contenir sans sacrifier ses réformes sociales indispensables.
Attente des conséquences du mouvement de la « révolution arabe » aux multiples et imprévisibles ramifications, nous obligeant à mettre, concernant l’accueil des populations chassées par la guerre et la misère, nos actes en conformité avec nos déclarations.
C’est que, contrairement à ce que beaucoup voudraient faire croire, c’est notre société occidentale qui est en crise profonde en raison de l’échec d’un ultralibéralisme qui n’a plus rencontré d’obstacle au cours des dernières décennies et a débouché sur une expansion sans limites d’une sphère financière qui n’a plus de rapports avec l’économie réelle.
Combien de dégâts et de drames faudra-t-il connaître avant que nos édiles en prennent pleinement conscience et osent les mesures courageuses et novatrices qui s’imposent ? A l’aube d’échéances électorales importantes, ceci devrait être au cœur des déclarations d’intentions et des programmes des postulants au suffrage universel.