Nation, peuple et démocratie : la voie hongroise


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Différence entre les frontières de l’Autriche-Hongrie avant-guerre(en rose) et à la suite du traité de Trianon (en blanc)

->https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Trianon#/]


Le jeudi 21 Février 2019 de 18h30 à 20h30

3 rue Récamier, Paris 75007
métro Sèvres-Babylone

avec Georges Karolyi*
Ambassadeur de Hongrie en France

sur le thème:
Nation, peuple et démocratie : la voie hongroise

La Hongrie a été l’un des premiers pays dit de l’est à ouvrir ses frontières (printemps 1989) et l’un des pays qui s’est le plus naturellement associé (accord d’association en 1991) à l’Europe. Elle a adhéré à l’UE en 2004. Son intégration économique est considérée par beaucoup comme réussie, bien que l’émigration d’une partie de sa population vers l’ouest témoigne aussi d’une attirance, ancienne, de certains hongrois vers des pays plus riches.


Mais depuis quelques années, la Hongrie manifeste dans ses élections et dans ses gouvernements une volonté de développer un modèle hongrois de démocratie, mêlant nationalisme et démocratie, continuant sa participation à l’UE mais critiquant la supposée volonté de celle-ci d’imposer ses choix contre la nation, renforçant dans le même temps un pouvoir central contre les institutions de séparation des pouvoirs. La crise migratoire a mis en évidence cette position particulière, la Hongrie refusant le passage des migrants et la politique des quotas de l’UE. Certains appellent cela « démocratie illibérale », notamment son premier ministre Victor Orban..

La Hongrie a un passé millénaire de nation centrale en Europe. Lieu de passage, d’échanges et de mélanges de peuples, elle possède une langue particulière qui ne facilite pourtant pas ces échanges, si bien que d’autres langues, en particulier l’allemand, ont souvent pallié cette difficulté. Peut-on comprendre ainsi que le rayonnement des hongrois se soit souvent réalisé à l’étranger, depuis Saint Martin jusqu’à de nombreux artistes, savants et philosophes, mais aussi financiers et industriels, aujourd’hui? La Hongrie a perdu 70% de son territoire après 1918, et les citoyens parlant hongrois sont nombreux dans les territoires riverains (environ 25%). La Hongrie cherche-t-elle a reconstituer, hors ses murs, sa nation et son identité? L’Europe centrale exprime-t-elle ainsi une forme d’irrédentisme qui s’est déjà manifesté dans l’histoire, alors que le projet européen vise à le rendre inutile? Son appartenance au groupe de Visegrad a-t-elle une signification particulière de défense d’intérêts communs ou exprime-t-elle une position spéciale, libérale en économie, nationaliste en politique, au sein de l’Europe?

A ces questions et sans doute à d’autres, Georges Karolyi, Ambassadeur de Hongrie en France, a accepté de nous répondre. La Hongrie possède une riche histoire au centre, à tous les points de vue, de l’Europe. Nous souhaitons comprendre mieux son histoire présente.

Bernard Wolfer

Président du Cercle Condorcet de Paris


*Georges Karolyi, né en Hongrie, vit en France depuis 1948. Diplômé de Sciences-po, et de Droit, il a exercé
diverses fonctions dans l’industrie (Aérospatiale, Chambre de commerce et de l’industrie, Fiat). I l est le petit
neveu du Comte Mikhael Karolyi qui a été premier ministre puis président de la République de Hongrie, de
novembre 1918 à mars 1919.
Georges Karolyi a créé la fondation Joseph Károlyi qui met en valeur le château familial de Fehérvárcsurgó,
l’utilisant pour encourager les échanges au niveau européen. et la promotion de la Hongrie en Europe.
Il est ambassadeur en France depuis janvier 2015.,
Les plénières sont ouvertes aux membres du cercle et à leurs invités

Nous comptons sur votre présence et vous prions de croire à nos meilleurs sentiments


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