la plénière se tiendra le 5 février 2020
à la: Maison des Métallos
Salle 2 (après la salle Rol-Tanguy),
94 Rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris
Métro : Parmentier, Couronnes
Où va l’Algérie?
Biographie familiale
Avec
Journaliste au Monde diplomatique
Depuis le 22 février 2019, l’Algérie s’est mise en mouvement, pour refuser un nouveau mandat d’Abdelaziz Bouteflika et pour exiger des réformes profondes du système politique et de la société. Ce mouvement populaire, (le Hirak), implique particulièrement la jeunesse qui avait commencé à manifester dans les stades, mais aussi d’autres partie de la société, en particulier les femmes. Il a réussi à faire partir le vieux président et ses alliés et à repousser plusieurs fois une élection prési-dentielle dont les conditions ne peuvent que perpétuer le régime contesté.
Des manifestations récurrentes mobilisent des foules nombreuses et font pression sur les autorités pour exiger un retour aux idéaux de l’indépendance et vouloir une « nouvelle indépendance ». Il dénonce la corruption des dirigeants et la main-mise de l’armée sur la rente pétrolière. La jeunesse en particulier ne veut plus vivre pauvre dans un pays riche.
Des élections ont eu le 12 décembre, par un pouvoir maîtrisé par l’armée qui n’a autorisé que cinq candidats, tous liés aux politiques passées. Une large partie de la population refuse cette masca-rade de démocratie et prône l’abstention, y compris dans la diaspora en France. Mais ce pouvoir a tenté toute cette année de réprimer le mouvement en s’attaquant à ses leaders, en particulier parmi les intellectuels et les jeunes. Qui va l’emporter? Qui peut l’emporter?
Or contrairement à la décennie sanglante où l’Algérie avait pu s’appuyer sur des soutiens des démocraties et en particulier de la France pour lutter contre l’islamisme politique radical, les algériens se trouvent seuls pour lutter contre ce pouvoir qui s’est consolidé lors de cette décennie. La France en particulier s’était habituée à ce régime autoritaire qui avait su régler le « problème », sans intervention.
Ce qui a été le printemps arabe en 2011, avec ses destinées parfois dramatiques, n’est plus consi-déré comme tel pour l’Algérie. N’avons-nous pas avec l’Algérie et les algériens, une mémoire dou-loureuse qui ne passe toujours pas?
Akram Belkaïd viendra nous exposer son point de vue. Outre ses articles dans le Monde Diploma-tique, il publie régulièrement ses chroniques d’un blédard qui sont comme l’analyse au jour le jour de la vie algérienne mais aussi française.
Président du Cercle Condorcet de Paris
Akram Belkaïd est un journaliste et essayiste algérien. Il est journaliste au Monde diplomatique et collabore aussi avec le site Orient XXI, les publications Afrique magazine et Afrique Méditerranée Business (AMB). Il est chroniqueur au Quotidien d’Oran où il publie deux chroniques par semaine. La Chronique du blédard (depuis avril 2005) et la Chronique de l’économie (depuis janvier 2008).
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le Maghreb et l’Algérie. Il a récemment publié : L’Algérie, un pays empêché [en 100 questions] ,Tallandier, Paris, France, 2019.
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