Plénières du 14 et du 29 mars 2017


Plénière du 14 mars 2017

mardi 14 mars 2017 de 18h30 à 20h30

3 rue Récamier, Paris 75007
métro Sèvres-Babylone

avec

Marcel Gauchet


Philosophe et historien, Directeur d’Etudes, émérite, à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Centre de Recherches Politiques Raymond Aron),
Rédacteur en chef de la Revue « Le Débat » (Gallimard)

sur le thème de :


La scène française à la veille de

l’élection présidentielle


La manière selon laquelle se présentent les élections présidentielles en France, à l’instar des élections récentes dans divers autres pays, témoigne d’un essoufflement des partis traditionnels et de l’émergence de partis dits « anti-systèmes », auxquels on peut rattacher le Front National. Ceci tend à mettre en cause les formes de représentations démocratiques traditionnelles, tout en maintenant l’utilisation de ces mêmes formes.
Dans le même temps, la désignation de candidats par des primaires est, par ailleurs, révélatrice de la difficulté des partis à choisir entre leurs dirigeants la personne capable de les représenter et de diriger le pays, avec un programme travaillé sur le long terme. En témoignent les difficultés rencontrées en France par le Parti Républicain et, surtout, le Parti Socialiste, menacé d’éclatement.
Aux Etats-Unis, le candidat qui a été élu président est certes le représentant d’un parti, Les Républicains, mais il a été désigné après une course d’élimination et semble élu, par défaut, contre l’avis des dirigeants de ce même parti, grâce à un appui populaire massif.
Ceci signifie-t-il que la démocratie représentative a atteint ses limites ?
Faut-il lui adjoindre d’autres formes de participations des citoyens ? Doit-on y voir un désintérêt pour la politique et le gouvernement de nos sociétés ? Un repli individualiste vers un quant à soi ? Ou, au contraire, une revendication pour davantage de protection, voire de plus de solidarité ?

Bibliographie récente :

– L’avenir de la démocratie, tome 4 (Le Nouveau Monde), Gallimard. 2017.
– Comprendre le malheur français (avec Eric Conan et François Azouvi), Stock. 2016.





Plénière du 29 mars 2017

mardi 29 mars 2017 de 18h30 à 20h30

3 rue Récamier, Paris 75007
métro Sèvres-Babylone

avec

Stéphane Rozès


Président de la société CAP, professeur à Sciences-Po, HEC, ancien directeur de CSA

sur le thème de :


L’élection présidentielle comme révélateur de l’imaginaire Français


Depuis 1962, l’élection présidentielle est au cœur de notre système démocratique. Rencontre d’un homme avec le peuple comme le résumait le Général de Gaulle, et comme la plupart des candidats depuis l’ont redit, cette élection donne aux citoyens le pouvoir unique de choisir la personne qui dirigera la République Française. Alors que nous sommes un régime parlementaire, l’élection des députés se fait en référence à la position du Président de la République, pour le soutenir dans son projet ou le contredire et alors imposer une cohabitation. Avec les primaires, qui désignent les candidats, cette élection tend aussi à affaiblir les partis parlementaires.

D’aucuns disent qu’il y a quelque chose de monarchique dans la désignation par le peuple de son Président. Cela correspond-il à un imaginaire français ?

Quelle représentation les citoyens se font-ils de celui, ou celle, qui peut être président(e) ? Au delà du projet politique, la personnalité des candidats dessine un possible puis un souhaitable de celui qui va représenter la France. Cette incarnation comporte-t-elle des invariants, propre à la France ?

Notre prétention à l’universalité, héritée de la Révolution Française, nous conduit-elle aussi à choisir des candidats qui figurent nos principes républicains ? Pourrions nous nous en affranchir ?

Enfin, les français sont-ils tant attachés à cette incarnation française du Président de la République élu par le peuple? Voulue par le Général de Gaulle pour affaiblir l’influence des partis, l’élection au suffrage universel a-t-elle enfin atteint son but et aussi sa limite : l’impossible plébiscite ?

A paraître en mars dans le numéro 157 de la revue Commentaire: Notre imaginaire national, et les autres, à l’épreuve de la mondialisation, de Stéphane Rozès.

Les plénières sont ouvertes aux membres du cercle et à leurs invités

Nous comptons sur votre présence et vous prions de croire à nos meilleurs sentiments


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