Lettre N°38, juin 2015

Le lecteur trouvera d’abord dans la présente Lettre une analyse critique de la situation de la Zone euro due à Dominique Plihon, membre du Comité scientifique d’ATTAC et des « Economistes atterrés ». Son exposé met en évidence les risques d’une déflation que la « politique d’austérité » a fait peser sur l’économie de cette zone, à l’image de ce qui s’est passé au Japon. Depuis lors, certes, des initiatives ont été prises, notamment, le « quantitative easing » mis en œuvre par la Banque Centrale européenne et le « Plan Juncker » d’investissements, mais les propositions de politique économique faites par Dominique Plihon pour éradiquer ces risques restent d’actualité.

Bien entendu, le Cercle Condorcet est resté très sensibilisé à ce qui a trait à l’Islam et aux modes d’insertion de cette religion dans notre société. Pour tenter de le comprendre, il a fait appel à Ghaleb Bencheikh, théologien et Président de la Conférence mondiale des religions pour la paix. Dans le cadre d’un exposé sous l’intitulé « Islam et laïcité », celui-ci démonte tout une série de mythes et de fausses affirmations concernant l’Islam, en particulier celle qui voudrait que la « charia », avec toutes ses prescriptions, soit un mode de gouvernement directement dicté par le Prophète.

Toujours dans le même ordre de préoccupations, une tribune libre, intitulée « Ne pas se tromper de réponse face à Daech », veut susciter une interrogation sur les raisons de la fascination qu’exerce le phénomène « Daech » sur nos jeunes concitoyens de confession musulmane et propose une explication. Cette fascination ne tiendrait-elle pas, plutôt qu’à des considérations économiques primaires (pauvreté, chômage), à l’absence d’idéals et de raisons d’être dans la vie dans laquelle la société capitaliste actuelle laisse ces jeunes gens qui se ressentent trop comme des parias, des laissés pour compte ?

Cette Lettre reprend, par ailleurs, le compte-rendu de l’exposé que nous a fait le Professeur Didier Sicard, précédent président du Comité National d’Ethique, sur le mode de fonctionnement de ce comité à la recherche de consensus sur de grands sujets d’actualité dans notre société. Son expérience est d’autant plus intéressante qu’il est aussi l’auteur du rapport sur la « fin de vie » demandé par le Président de la République. Le lecteur pourra comprendre comment l’application de la méthode éprouvée par l’expérience du Comité National d’Ethique lui aura permis de parvenir aux conclusions qui figurent dans son rapport.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *