Lettre N°51-52 : Venue du confinement, en attendant le retour d’une vie normale

Octobre 2021

  • Où va l’hôpital public? André Grimaldi
  • Tirer des leçons de la pandémie Jean Claude Henrard
  • La pandémie a-t-elle éclaté dans un ciel serein? Yves Charpak
  • Penser l’après Covid, le pouvoir de la destruction créatrice Philippe Aghion
  • La crise peut-elle contribuer à réduire les inégalités ? Louis Gallois
  • Le pire n’est pas certain Catherine et Raphael Larrère
  • Les états d’urgence font redécouvrir la nécessité du droit Dominique Rousseau
  • Les libertés publiques à l’épreuve des crises Michel Tubiana
  • Pourquoi le festival d’Avignon ne mourra jamais Pierrette Dupoyet
  • La Commune n’est pas morte Bernard Wolfer

 

Éditorial

Cette année 2021 marque l’an deux de la pandémie Covid 19 qui touche le monde d’une empreinte particulière. Elle s’ajoute aux crises majeures qui affectent par ailleurs notre planète. La gestion de la crise sanitaire a bénéficié d’avancées inespérées venues de la science, mais a mis aussi en évidence les profondes inégalités qui demeurent entre les sociétés développées et les autres. Les états d’urgences sanitaires se sont ajoutés aux états d’urgences sécuritaires, mettant en balance nos libertés pour sauver nos vies. Le réchauffement climatique est confirmé de toutes parts comme issu des activités humaines. Entre incendies et inondations il provoque de multiples catastrophes, lesquelles pourraient hypothéquer nos avenirs. Le temps présent (sujet de réflexions dans la précédente lettre) ne nous oriente plus vers un futur assuré radieux. Ce futur devient inquiétant, au point que certains se prennent d’espérer revenir à une normalité semblable à notre passé récent. Notre planète est bien unique et les rêves de Mars ne sont sans doute qu’une illusion mortifère.

Le monde se révèlerait-il tel qu’à lui-même : ubiquitaire ? A multiples faces, heureuses ou dramatiques. La pandémie rappelle cette phrase de La Fontaine : ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés. Cependant, le pire est-il certain ? Nous ne le pensons pas et de l’esprit de Condorcet nous pouvons garder l’espoir de progrès humains, entre culture et nature. De ces destructions multiples, peut-il sortir des évolutions créatrices ? C’est ce que pensent plusieurs de nos intervenants. Encore faudrait-il savoir faire la paix et défendre les droits, ici et ailleurs. L’essor des migrations involontaires interroge nos démocraties. Beaucoup se lèvent pour les libertés et l’égalité. Mais il semble de plus en plus difficile de s’attacher à la fraternité ou plus simplement à la solidarité. Pour reprendre l’expression de Jérôme Fourquet, le monde se fissure en archipels, offrant prises à des recompositions qui pourraient devenir dangereuses. Notre Cercle continuera à organiser ses débats et ses travaux autour de ces questions qui témoignent d’un monde dont nous ne savons plus très bien comment maitriser ses dérives. Au bénéfice notamment des générations futures.

Bernard Wolfer Président du Cercle Condorcet

 

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