Evolution du SMIC et compétitivité

Le gouvernement, malgré les difficultés rencontrées par de nombreux Français appartenant aux couches populaires ou moyennes, n’a pas voulu donner « un coup de pouce » au SMIC. Il s’est contenté d’une augmentation de 0,6% soit environ 7€ par mois, le minimum légal.

Certes, on pourrait comprendre que la situation actuelle et les difficultés de nombreuses entreprises ne permettent pas d’augmenter le SMIC car une telle augmentation risquerait de créer de nouveaux chômeurs.

Toutefois, PSA Peugeot Citroën est en train de verser une prime de 400€ à chacun de ses employés. Bien sûr, ce groupe va mieux et ses collaborateurs ont fait des efforts importants dans les dernières années.

C’est surtout le mode de financement de cette prime qui retient l’attention. Elle a été rendue possible par un réaménagement des divers systèmes de retraites supplémentaires des cadres dirigeants ce qui a généré une économie de 34M€ redistribués aux salariés.

Dans de nombreuses entreprises, des augmentations de salaires seraient donc possibles en rabotant les retraites chapeaux, les primes de départ ou d’arrivée somptuaires ou les dividendes (une taxation plus favorable pour les profits réinvestis aiderait sur ce point). C’est à l’opposé d’un autre groupe qui annonce un plan d’économies de plusieurs centaines de millions d’Euros (qui va se traduire par des suppressions de postes) mais qui promet à ses actionnaires une garantie des dividendes.

Les difficultés de nombreux Français pourraient donc être allégées si les entreprises acceptaient de réduire même légèrement les écarts de rémunération entre leurs dirigeants et leurs salariés. Cette politique permettrait aussi de relancer la demande et serait, in fine, favorable aux entreprises.

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